Voyager, c’est accumuler des souvenirs, des rencontres et des instants inoubliables. Au fil des années, nos membres ont vécu des expériences extraordinaires aux quatre coins du monde, et ils ont accepté de partager avec nous quelques-unes de leurs anecdotes les plus marquantes. Qu’il s’agisse de moments touchants, amusants ou surprenants, ces récits reflètent l’essence même de notre communauté : l’amitié, la découverte et le plaisir de l’aventure. Plongez dans ces histoires uniques qui témoignent de la richesse de nos voyages et de la force des liens qui nous unissent.
Les voyages qui habitent nos souvenirs
Par Marjolaine Lalonde
Il arrive que dans les souvenirs, ce soient des atmosphères, des couleurs et des sensations qui restent, vivant dans nos cœurs et nos esprits. Les contours, les espaces, la configuration de lieux ainsi que les gestes, les sourires et les non-dits, tout cela participe à la magie des voyages, des découvertes et à l’ancrage des souvenirs.
Au Maroc, c’est à Azrou que nos sens se sont laissé emporter dans l’intimité de la famille d’accueil. La chaleur du poêle dans la salle familiale, le frais de l’air dans les chambres à coucher, les voix susurrées des deux femmes de la maison, le couinement du bébé aimé, les regards des enfants curieux de nous du Canada, les parfums des plats partagés, la proximité avec nos hôtes autour de la table ronde pour le souper. Les ombres du soir naissant, les sourires délicats et les regards allongés par la fatigue d’une journée de visites, l’amour des parents pour leurs enfants dans une vie devenue difficile pour cette famille récemment… endeuillée.
Oui, c’est bien ce trésor précieux que reste vivant dans mon cœur lorsque le Maroc parfois… surgit dans mon esprit.
Un dessert amusant
par Sylvie Limoges
Lors de mon premier séjour avec FAM à Curitiba au Brésil, nous (Céline et moi) avons assisté à un repas d’amitié. À l’heure du dessert, on nous a présenté un pot de fleurs en terre cuite rempli de ce qui ressemblait à de la terre. Pour être vraiment acceptées par nos hôtes, nous devions en manger le contenu. Hum! Pas nécessairement appétissant!
Après nous avoir vu la face changée, notre hôtesse et les membres de Curitiba présents ont éclaté de rire. L’hôtesse nous a servi ce qui s’est avéré un pouding savoureux. Jamais je n’oublierai ce dessert et la joie de cette fin de repas.
Un voyage, deux visions de l’Amérique
Par Louise Bernard et Hubert Lewis
Nous nous souviendrons toujours de notre séjour en Géorgie, puis en Floride, au moment où Donald Trump venait de remporter la victoire à l’élection 1.0.
En Géorgie, nous avions vu flotter le drapeau confédéré et les affiches pro-Trump, collées aux pare-chocs des voitures.
Mais à notre descente du train à Tallahassee, en Floride, ce fut une toute autre histoire. Sans s’embarrasser de présentations, notre hôtesse lança tout de go: « Comment trouvez-vous notre Président? Moi, je ne l’aime pas.«
Nous avons adoré cette hôtesse, son ouverture totale et son amabilité à notre égard.
Humour hongrois autour d’une soupe
par Isabelle Chicoine
Lors de mon premier voyage avec FAM en Hongrie, en mai 2023, nous avons eu la chance d’être invités à souper chez des habitants de Székesfehérvár. Leur accueil chaleureux a rendu la soirée mémorable. Alors que l’on nous servait la soupe, l’un d’eux m’a raconté une blague typiquement hongroise :
Huit délégués hongrois sont envoyés à Moscou pour rencontrer des membres du gouvernement russe. À leur arrivée, on leur sert de la soupe. Peu après, ils meurent tous mystérieusement. Un émissaire hongrois est dépêché sur place pour enquêter. En examinant les corps, il constate qu’aucun ne porte de traces de violence… sauf le dernier, qui a une balle dans la tête. Intrigué, il demande aux Russes pourquoi celui-là a été abattu. La réponse fuse : « Parce qu’il refusait de manger sa soupe ! »
La dame en bleu: Une Star en Azerbaïdjan
par Céline Tremblay
Je suis de cette génération qui a grandi à une époque où se faire tirer le portrait constituait un événement. Un événement que je n’appréciais pas particulièrement… Mais, avec le numérique et la disponibilité des appareils photos que l’on garde en permanence au fond de nos poches ou au bout de nos bras, il a bien fallu que je m’adapte à cette nouvelle mode devenue omniprésente. Et quoi de mieux qu’un voyage en terre inconnue pour nous amener à revoir nos positions? Azerbaïdjan, 2018, avant notre séjour chez nos hôtes, notre groupe visite la région de Sheki, au nord-ouest de Bakou. Sur la route de Lahicj, notre mini-bus s’arrête au pont suspendu d’Ismailli. Pendant qu’une partie du groupe teste son acrophobie en traversant ce pont, je reste sur place à admirer le magnifique paysage que constitue cette gorge. C’est alors qu’un Azerbaïdjanais (ou un autre touriste?) m’aborde et me fait des signes pour prendre un selfie avec moi. J’accroche mon plus beau sourire et je me prête au jeu. «Clic», «clic», «clic»… le temps de le dire une file s’était formée pour immortaliser la dame aux cheveux bleus. Dommage que je n’aie pas eu un agent pour négocier mon cachet… De tous mes voyages, c’est sans doute celui où on m’a demandé de me prendre en photo le plus souvent.

Mon parcours avec la FAM : rencontres inoubliables et souvenirs impérissables
Par Nola Brunelle
Invitée à une réunion par une voisine, Rita Lynch, je me suis jointe à la Force de l’amitié de Montréal en 2004; mon numéro de membre était le 104. Nos réunions avaient lieu à la Légion à Verdun, et, pendant plusieurs années, au stade olympique. J’en ai fait partie pendant presque 18 ans. J’ai vécu des expériences mémorables et j’ai noué de belles amitiés, ici et à l’étranger. J’ai eu le privilège de participer à 35 séjours sur 5 continents, que ce soit avec la FAM, avec d’autres clubs ou dans le cadre des Global Exchanges. (J’étais l’une des 4 Canadiens qui devaient participer à un programme en Angleterre en 2020 – annulé à cause de la pandémie.)
Bien que je n’aie jamais fait partie du CA, j’ai été DE (directrice d’échange, NDLR : maintenant appelée coordonnatrice des hôtes) pour Hambourg en 2006. Et, pendant les accueils, avec quelques bénévoles, je prenais tous les ambassadeurs en charge pour une journée dans le Vieux-Montréal. J’ai hébergé 18 ambassadeurs dans mon petit 4½ et j’ai reçu chez moi 7 autres en visite à Montréal.
Le séjour qui m’a le plus marquée, c’est le premier avec FAM, au Japon, organisé par Denis Bélair appuyé par Janine Buist. Nous avons été reçus par 3 clubs (Tokyo, Shizuoka, Miyagi), avec une semaine en tant que ‘touristes’ organisé par l’agence Hai. Bien que l’exotisme et le dépaysement m’aient marquée, c’est la rigueur des préparatifs que je retiens : conférences par des gens qui avaient séjourné au Japon, ainsi qu’une journée culturelle japonaise à l’Ile-des-Sœurs. Et, en plus, nous avons préparé du divertissement pour nos hôtes japonais – une prestation de danse folklorique! Nous avions même des costumes, grâce à Francine Pichette qui nous avait trouvé des jupes au Marché des Valeurs, et, bien sûr, des ceintures fléchées!
Un autre aspect que j’ai apprécié, et qui était unique à FAM, c’est le système Buddy où chaque participant était responsable pour deux autres. Et quelle bonne idée que le Journal de voyage où chacun apportait sa contribution!
En plus des expériences à l’étranger, je retiens de bons souvenirs des pique-niques au chalet des Pichette, les grands rassemblements chez la généreuse Denise Alarie. Et sur le plan personnel, j’ai eu le privilège de rencontrer et de me lier d’amitié avec des femmes formidables et intéressantes avec qui j’ai pu faire d’autres voyages.


Les 3 personnes en kimono sont Monique Turcotte, Thérèse Poulin (notre Présidente pendant plusieurs années) et moi-même.