*Modification sur l’heure du visionnement du film qui sera à 14h00 au lieu de 13h15.
Premièrement
Le premier octobre dernier, l’ex-président Jimmy Carter a fêté ses cent ans. Devinez quoi! Il a patronné, en 1977, un organisme qui a connu par la suite un grand retentissement. On en parle.
Deuxièmement
La FAM reprend son ciné-club. En novembre, quatre films de grande qualité sont à l’affiche. L’invitation vous est lancée, membres éminents, de visionner et de critiquer l’un de ces films.
1. Une présidence au succès mitigé
Jimmy Carter, élu en 1976, a cédé la présidence à Ronald Reagan en 1980. La flambée des prix sur l’essence et le haut taux d’inflation, de même qu’une intervention désastreuse en Iran, ont eu raison de sa popularité, déjà écorchée par un leadership peu flamboyant. Pourtant, on lui reconnaît plusieurs succès en politique extérieure. Il a été l’architecte des accords de Camp David, en 1978, entre Anouar Sadate d’Égypte et Menahem Begin d’Israël. Lors de la crise iranienne, en 1979, il a négocié sur le tard la libération de 52 otages américains, un dénouement pacifique que Reagan a revendiqué ensuite. Il s’est félicité de n’avoir largué aucune bombe ni missile pendant son mandat. Cette posture d’homme de paix était-elle authentique ou simplement ostentatoire? Les opinions varient à ce sujet, mais sa conduite lui était dictée par une ferveur religieuse et une intelligence émotionnelle indéniable. Il a d’ailleurs été lauréat, en 2002, du prix Nobel de la paix. Poète, musicien, ingénieur, lieutenant de la marine, il avait débuté sa carrière comme simple planteur de cacahuètes, à Plains, en Géorgie.
Son appui à la cause des Noirs et à leurs leaders, victimes de ségrégation, a établi sa réputation de tolérance et de solidarité. D’où ses réussites aux élections de sénateur, puis de gouverneur de la Géorgie, et enfin de président des États-Unis.
Mais ce sont les œuvres humanitaires de Jimmy et de Rosalyn Carter, pendant et après le mandat de ce président, qui ont consolidé sa réputation d’idéaliste forcené. C’est ainsi qu’en 1977, Jimmy a patronné la Fondation de la Friendship Force, initiée par Wayne Smith. Ce dernier a été reçu avec éclat à la Maison Blanche. De son côté, Rosalyn a été présidente d’honneur de la FFI jusqu’en 2002.
L’évolution de la FFI s’est poursuivie sans cesse depuis lors, mais l’idée initiale est restée la même: développer une compréhension mutuelle entre diverses cultures. Au cours des années 80, un réseau international d’échanges à taille humaine a eu lieu. Puis, en 1985, c’est le programme A.R.M.S. (American Russian Mutual Survival) qui propulse la FFI sur la scène politique « dans le but d’encourager l’accueil à bras ouverts de milliers de citoyens américains et soviétiques (« arms that embrace », plutôt que « arms that destroy ») ». Enfin, à partir de 1990, se constituent des programmes à visée humanitaire ou éducative, et des Festivals de l’Amitié avec des participants originaires de nombreux pays. Ces programmes ont été marqués par des prix et récompenses prestigieuses. S’ensuivent les activités virtuelles, un site internet, la consolidation des échanges de gré à gré et des initiatives locales visant la connaissance du milieu proche et la cohésion entre les membres d’un club. Notons, par exemple chez nous, des expositions, des excursions, des expériences gastronomiques et, oui, un CINÉ-CLUB.
C’est dans ce contexte que la FFI s’est associée aux festivités entourant l’anniversaire de Jimmy Carter et ses cent ans de vie active. Son épouse et lui ont insufflé à la FFI une visibilité et une légitimité accrue.
2. Notre prochain ciné-club
Les nouveaux membres de la FAM l’ignorent peut-être, mais notre ciné-club fait l’envie des cinéphiles de la galaxie. Une ou deux fois l’an, nous nous donnons rendez-vous au cinéma Quartier latin au 350, rue Émery, à deux pas du Théâtre St-Denis. Après visionnement, les membres qui le désirent sont invités à se rendre au resto Végo au 1720, rue St-Denis, à quelques mètres au nord, afin d’échanger leurs impressions de façon informelle. Il n’y a ni réservation, ni présence à signaler.
En novembre, donc, quatre films semblent intéressants.
Voici le synopsis du premier. Il s’agit d’Anora, du réalisateur américain Sean Baker. Grande gagnante de la Palme d’or à Cannes en 2024, cette comédie dramatique a reçu l’éloge de plusieurs critiques. Elle divise néanmoins les spectateurs et spectatrices par sa crudité. Une danseuse érotique de Manhattan épouse le fils d’un oligarque russe en croyant qu’il avait d’abord averti les siens. Cœurs sensibles s’abstenir.
Conclave est un film d’un tout autre registre. Un thriller papal. On voit grenouiller une kyrielle d’aspirants à la papauté, avec leurs turpitudes, complots et trahisons. Les uns, ultraconservateurs, les autres plus progressistes, mais tous unis par la force des traditions, l’opacité du Vatican et les contraintes du pouvoir. Un film à voir, un suspense absolu à la manière du film Le nom de la rose, selon François Lévesque du Devoir.
Un troisième film, Bergers, est une réalisation franco-québécoise de Sophie Deraspe. Meilleur film canadien au TIFF 2024. Il sera en salle le 15 novembre.
Enfin, le film Here (Ici) est une réalisation de Robert Zemeckis, le célèbre réalisateur de Forest Gump, et l’un des films les plus attendus de l’année et un prétendant aux Oscars. Cette comédie dramatique réunit à nouveau Tom Hanks et Robin Wright dans les rôles principaux. Adapté d’un roman graphique, il se concentre sur un lieu unique et particulier, habité par de nombreuses familles au fil des générations, y capturant l’expérience humaine dans sa forme la plus pure, une histoire d’amour, de perte, de rire et de vie.
C’est ce film, Here, en version française, que nous vous invitons, cinéphiles de la FAM, à venir découvrir et à analyser ensuite.
Lieu: Cinéplex Odéon Quartier Latin, 350, rue Émery
Jour: Le jeudi 7 novembre
Heure de projection: 14h0 (au lieu de 13 h 15 tel qu’affiché précédemment).
Au plaisir de vous revoir à notre ciné-club!