Nous sommes une quarantaine de marcheurs au Jardin botanique aujourd’hui, matin froid mais tellement beau. Tombe une feuille, une autre, qui rend son dernier souffle dans le vent léger. Et moi je rêve. À voir sa couleur orangée, elle était certainement en fin de vie.
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Il faut déjà y penser, et faire gaffe. Allez faire vos emplettes ces jours-ci et vous verrez. Ils sont déjà là, partout. Ils apparaissent dans des endroits improbables, à l’épicerie, à la quincaillerie, même dans certains restaurants. Bien sûr vous n’y croyez pas, vous, aux morts vivants, les fantômes en langage plus poétique, parce que vous n’êtes pas dans ce tiers de la population qui y croit fermement, ça va de soi! Vous faites partie d’une classe de gens cohérents, bien équilibrés, qui fuient les séances de spiritisme.
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Ma planète est en feu. Ma planète est en crise. Ce qui me reste dans les poumons quand j’ai fini de lire mon journal le matin, c’est une brulure.
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Les croisières ont de plus en plus d’adeptes. On se laisse aller au gré du vent, on prend tout notre temps pour les repas, entre amis si possible, on n’a pas à trainer nos bagages pratiquement tous les jours. Je veux bien vivre confiné sur un bateau, ce que j’ai déjà expérimenté, et que j’ai aimé autant qu’une cellule de prison.
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Je rêvais que je rêvais. Heureusement d’ailleurs! Parce que c’en serait fini de notre beau grand pays le Canada, tel qu’on le connait depuis les Pères de la Confédération.
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Depuis une couple de siècles, on a vu une progression géométrique des découvertes et inventions qui ont changé le monde, une invention en entrainant deux autres, et ainsi va la vie. « La toute première voie ferrée au monde a été mise en service en 1825 au Royaume-Uni par l’ingénieur George Stephenson qui reliait par rails les villes de Stockton et Darlington. » C’était le début d’une longue progression vers le futur. C’est depuis seulement deux siècles demain matin, aussi bien dire hier soir après minuit que tout a commencé. Enfin, papi et mamie qui vivent en France peuvent venir voir leurs petits-enfants qui habitent en Mauricie en quelques heures, ce que jamais Jacques Cartier n’aurait pu imaginer en 1534.
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